Le gouvernement moldave est venu à bout de la privatisation d’Air Moldova. Il a annoncé la vente de sa compagnie nationale au Civil Aviation Group, un groupe qui a Blue Air pour actionnaire principal, associée à deux investisseurs moldaves ayant une expérience dans le secteur du transport aérien. La transaction dépasse 61 millions d’euros, dont 2,6 millions seront versés au gouvernement. Le reste permettra de reprendre les dettes de la compagnie moldave, ce qui était l’un des engagements du plan de reprise présenté par sa consoeur roumaine. Un plan de reprise des plus ambitieux…
La Moldavie espère ainsi éviter la faillite à sa compagnie. Il reconnaît qu’elle est en déclin continu depuis quelques années et que ses pertes pour le premier semestre sont déjà au niveau de celles de l’année 2017. La modification de l’environnement concurrentiel et la pression exercée par les compagnies low-cost en Europe de l’Est l’ont rendue incapable de développer son activité et moderniser sa flotte. Et c’est l’objectif que Blue Air aura pour mission d’atteindre désormais : moderniser les infrastructures, étendre le réseau, relancer le trafic, moderniser la flotte et augmenter le personnel.
Le plan de développement proposé avait tout pour séduire le gouvernement moldave. Blue Air propose de lancer sept nouvelles lignes d’ici fin 2019, puis quatre autres en 2020, parallèlement à une augmentation des fréquences sur plusieurs des routes existantes. Côté flotte, elle devrait tout simplement doubler d’ici 2021, passant de sept à quatorze appareils à cette échéance. Elle devrait rester basée sur la famille A320 et l’Embraer 190, Air Moldova exploitant actuellement deux A319, deux A320 et trois E190. Dix nouveaux équipages doivent également être recrutés, toujours d’ici 2021, faisant passer le personnel navigant de 180 à 380 membres.
Enfin, Blue Air va jusqu’à proposer de lancer des lignes vers les Etats-Unis, le Canada et la Chine à partir de 2021.