Bien décidée à profiter au maximum de la croissance en Asie, All Nippon Airways étoffe et modernise sa flotte. La compagnie japonaise a annoncé le 29 janvier qu’elle allait passer des accords avec Airbus et Boeing pour acquérir jusqu’à 48 monocouloirs de dernière génération pour rendre ses opérations plus efficaces. Par ailleurs, elle a confirmé sa prise de participation dans Philippine Airlines.
En ce qui concerne les commandes à venir, elle a opté pour l’acquisition d’une vingtaine de 737 MAX 8 (et dix options), qui seront affectés au réseau domestique et remplaceront des 737 NG actuellement en service.
Quant aux A320neo, ils seront destinés à Peach. ANA exploite déjà dix-huit A320neo/A321neo et a jugé que les performances de l’appareil seraient parfaitement adaptées à la stratégie de sa filiale. Peach, qui exploite aujourd’hui 23 A320, est en train de fusionner avec Vanilla Air (quinze A320) pour former une nouvelle Peach, qui doit compter une cinquantaine d’avions dans sa flotte une fois la fusion achevée en 2020 et desservir des destinations plus lointaines.
ANA souligne que ces futures commandes ont été motivées par la croissance économique en Asie, notamment dans les pays émergents, qui s’accompagne d’une hausse de la demande en transport aérien au Japon et sur le marché régional.
C’est également dans cette optique que la compagnie a confirmé qu’elle souhaitait prendre une participation dans PAL Holdings, la maison-mère de Philippine Airlines. Elle envisage d’investir 95 millions de dollars pour acquérir une participation de 9,5% auprès de Trustmark Holdings Corporation, qui appartient à Lucio Tan et est le plus important actionnaire de PAL Holdings. Sa croissance sur le marché international, le plus porteur, passe en partie par ce type de prises de participations, qui permet de renforcer des partenariats.
ANA surmonte l’impact des catastrophes naturelles
Bien que le Japon ait de nouveau été touché par des catastrophes naturelles (notamment le typhon Jebi qui a mis l’aéroport d’Osaka hors service durant plusieurs jours), ANA a réussi à maintenir ses performances. Porté par une demande très robuste et un très bon résultat du secteur international (passage et cargo), le chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année fiscale 2018 (qui s’achève en mars 2019) a enregistré une augmentation de 5,2% à 14,33 milliards de dollars. Le résultat opérationnel a en revanche pâti de la hausse des dépenses du groupe, notamment la facture pétrolière, le personnel et la sécurité. Il est ainsi en retrait de 5,6% à 1,43 milliard de dollars. Le résultat net perd 30,2% à 980 millions de dollars.
Le secteur domestique a souffert des catastrophes naturelles et des annulations de vol entraînées par les opérations de maintenance obligatoire sur les moteurs Rolls-Royce de ses 787 – dont une partie est affectée au réseau intérieur. Malgré cela, les recettes et le nombre de passagers sont restés stables grâce aux voyageurs d’affaires et au tourisme. Le segment international s’est quant à lui très bien porté, avec une hausse de 11% de son chiffre d’affaires et de 5,6% du nombre de passagers, tout comme le segment low-cost.