A l’occasion d’une conférence à Londres le 13 février, Bjorn Kjos a prévenu que 2017 avait été « un désastre ». Cette déclaration intervient alors que Norwegian s’apprête à publier ses résultats annuels le 15 février, comme une mise en garde au marché, mais également au moment où elle dévoile son plan d’expansion depuis Londres, avec une multiplication des liaisons intercontinentales, notamment vers l’Amérique du Sud et vers l’Asie.
En ce qui concerne le bilan 2017, le CEO de la low-cost a expliqué que des problèmes sur les moteurs du 737 MAX lui avaient coûté cher, reportant la mise en service de ces appareils de six semaines et contraignant la compagnie à réaliser ses liaisons transatlantiques en 737NG, moins efficaces. Les surcoûts opérationnels et de réorganisation des plannings (avec la nécessité d’affecter des pilotes de 787 sur ces opérations en 737) ont avoisiné les 103 millions d’euros.
« La meilleure chose de 2017, c’est que nous sommes maintenant en 2018 », a-t-il conclu. L’année avait d’ailleurs déjà commencé sur les chapeaux de roue avec l’annonce d’une nouvelle configuration cabine laissant une plus grande place à la Premium (qui passe de 35 à 56 fauteuils), du déploiement du wifi sur le long-courrier, l’obtention du certificat de transporteur aérien en Argentine pour Norwegian Air Argentina et l’ouverture d’une base PNC à Paris, augurant d’une activité réussie et prête à être étendue.
Par ailleurs, onze 787 seront livrés cette année (dont dix avec la nouvelle configuration) et seront basés à Londres. La capitale britannique est en effet le fer de lance des opérations long-courrier de la compagnie, et c’est bien ce que Bjorn Kjos était venu expliquer le 13 février quand il a expliqué que les passagers de Gatwick auraient la primeur sur la nouvelle Premium et les nouvelles destinations.
Tout d’abord, Norwegian prévoit de multiplier les lignes vers l’Amérique du Sud et l’Asie, grisée par le bon niveau des réservations vers Buenos Aires et par le succès de ses liaisons vers Bangkok et Singapour. La low-cost vise notamment Tokyo, Shanghai et Pékin, si la Russie lui consent un accès au couloir aérien au-dessus de la Sibérie.
Par ailleurs, les huit premiers A321LR de la compagnie seront livrés en 2019 et seront exploités au Royaume-Uni dès 2020 pour des vols intercontinentaux. Norwegian envisage des lignes telles de Gatwick – Detroit, Gatwick – Philadelphie ou Gatwick – Minneapolis, soit vers la côte est des Etats-Unis et le Midwest. Mais si la communication autour de l’A321LR est très orientée sur les liaisons transatlantiques, la compagnie compte également exploiter son potentiel sur des routes vers le Moyen-Orient.
Enfin, elle prévoit d’augmenter ses fréquences sur plusieurs routes-clefs, comme Londres – Los Angeles, Londres – Fort Lauderdale, avec une ambition marquée sur le Londres – New York pour lequel elle travaille à l’obtention des slots nécessaires pour monter à trois rotations quotidiennes.