French bee poursuit son développement stratégique vers l’Amérique du Nord. La compagnie low-cost long-courrier française va lancer sa première ligne vers le Canada avec un vol direct entre Paris-Orly et Montréal à partir du 30 avril 2025.
Cette nouvelle ligne sera initialement assurée à raison de quatre rotations par semaine en Airbus A350-900. « Assez vite, dès l’été prochain, nous passerons à 5 fréquences au mois de juillet et au mois d’août, pour revenir à 4 fréquences sur l’automne et sur la suite » a précisé Christine Ourmières-Widener. La PDG du groupe Air Caraïbes (groupe Dubreuil), qui comprend notamment les compagnies Air Caraïbes Atlantique et French bee, note que cette nouvelle destination est une porte d’entrée vers le Canada, mais que la destination en elle-même est particulièrement attractive, avec ses 12 millions de visiteurs chaque année et avec les importants échanges entre le Québec et la France.
De plus, cette nouvelle ligne a des atouts par rapport à l’offre des compagnies aériennes concurrentes entre Paris et Montréal, avec tout d’abord la base de la compagnie à Orly, un aéroport désormais relié en une vingtaine de minutes seulement au centre de Paris grâce à la ligne 14 du métro, un vrai argument différenciant face à Air Canada, à Air France ou à Air Transat. L’utilisation de l’A350-900 sur la ligne, configuré avec une cabine de 411 sièges (35 en Classe Premium et 376 en Eco Blue) permet par ailleurs à la compagnie low-cost long-courrier de proposer des tarifs très agressifs (à partir de 285EUR l’aller-retour, sans service pour ce prix, mais avec la possibilité d’emporter un petit bagage cabine) et adaptés à la démocratisation du voyage.
« Nous avons des passagers qui ont un budget, et qui préfèrent dépenser sur autre chose que l’aller-retour en avion, peut-être sur un plus bel hôtel ou sur une excursion plus sympathique à l’arrivée » explique Christine Ourmières-Widener qui ajoute que le client va d’abord travailler sur la première structure du billet et après rajouter des options à la carte. Enfin, dernier avantage, l’utilisation de l’A350, avion long-courrier de dernière génération combinée à une cabine à haute densité, ce qui se traduit mécaniquement par la plus faible émission carbone par passager sur la ligne. « C’est vraiment très cohérent avec le positionnement et le segment de clientèle qui choisit ce produit, c’est un positionnement très fort de la compagnie » ajoute Christine Ourmières-Widener.
French bee s’attend à une très grande part de passagers français au lancement du vol, avec une visibilité plus forte au départ de la France, mais prévoit une évolution comparable à celle de ses lignes américaines, avec une répartition de l’ordre 60-40.
Le déploiement d’un A350-900 de French bee sur Montréal l’année prochaine est rendu possible par l’arrivée d’un nouvel A350-1000 dans la flotte d’Air Caraïbes en décembre prochain. « C’est l’une des forces de notre groupe, avec bientôt 16 avions long-courriers, dont une très grande partie d’A350, de pouvoir utiliser les avions sur les bonnes routes au bon moment en fonction des périodes de l’année » explique Marc-Antoine Blondeau, le directeur général de French bee. Il nous explique par ailleurs que ce nouvel appareil sera sous les couleurs d’Air Caraïbes, mais qu’il disposera d’une cabine biclasse très proche de la configuration des exemplaires de French bee, sans cabine Madras donc.
À noter que French bee commercialisera aussi les soutes de ses appareils vers Montréal grâce à son GSA Hi Line cargo.
Pour rappel, la compagnie française aligne une flotte de 6 appareils (4 A350-900 et 2 A350-1000). Elle dessert régulièrement Saint-Denis de la Réunion, Papeete, San Francisco, New York, Los Angeles et Miami.