Easyjet a réussi à maintenir le cap malgré les vents contraires de 2015-2016. La compagnie britannique a enregistré un chiffre d’affaires stable à 5,4 milliards d’euros pour l’année 2015-2016, qu’elle voit comme une preuve de la résilience de son modèle. Elle n’est pas sortie indemne toutefois de tous les événements qui sont venus rendre cette année difficile et a vu son bénéfice avant impôt chuter de 27,9% à 572,38 millions d’euros.
La low-cost a été particulièrement touchée par l’impact du Brexit sur les taux de change et la faiblesse de la livre lui a coûté 129,5 millions d’euros. Par ailleurs, l’effet combiné de l’augmentation des capacités sur le marché (stimulée par le niveau des prix du carburant), de la baisse de confiance des consommateurs à la suite des attentats, de la baisse du pouvoir d’achat des Britanniques à la suite du Brexit et des perturbations (grèves, météo) a pesé 173,5 millions d’euros supplémentaires.
Cependant, 73,1 millions de passagers ont emprunté les lignes d’easyjet, en augmentation de 6,6%, et la compagnie ne prévoit pas de renoncer à sa croissance. Elle prévoit donc de renforcer ses services et d’ouvrir de nouvelles routes. « Près de la moitié de notre croissance l’année prochaine aura lieu au Royaume-Uni, avec une croissance importante également en Suisse, en France et en Italie », commente Carolyn McCall, CEO de la low-cost.
Elle a également confirmé son projet de demander un certificat d’opérateur dans un pays membre de l’Union européenne. Une fois créée, l’entité qui en dépendra détiendra 30% des droits de trafic du réseau easyjet, cette partie qui couvre les liaisons entre différents pays membres de l’UE et ne touche pas le Royaume-Uni. Le coût de sa création est estimé à 11,6 millions d’euros sur deux ans.