L’horizon ne semble pas plus clair pour Alitalia. A la suite des discussions avec Ferrovie dello Stato et Delta Air Lines sur la formation d’un consortium pour reprendre la compagnie italienne, easyJet a jeté l’éponge, sans donner les raisons de ce renoncement.
Les négociations s’étaient ouvertes en février et, après un report de la date-butoir pour leur finalisation, devaient se conclure à la fin du mois de mars.
Cela fait bientôt deux ans que dure la saga du sauvetage d’Alitalia. En avril 2017, les salariés avaient rejeté un plan de restructuration élaboré par leur actionnaire principal Etihad, qui prévoyait 1 700 suppressions d’emploi. La compagnie du Golfe avait alors décidé d’arrêter d’investir à perte dans la compagnie italienne, qui a été mise sous tutelle en mai 2017. Elle vit depuis sur ses subventions, dont le gouvernement italien d’alors avait juré qu’elles seraient les dernières, quitte à ce que la compagnie fasse faillite. Mais entre temps, le gouvernement a changé et avec lui le regard sur Alitalia.
En octobre, il a présenté un ultime plan de sauvetage s’appuyant sur la création d’une coentreprise menée par la société des chemins de fer italiens et un partenaire industriel. Lufthansa a de fait exclu d’être ce partenaire, ne voulant aucune implication de l’Etat. Delta et easyJet s’étaient alors engagées, intéressées respectivement par le réseau long-courrier et le réseau européen de la compagnie.
EasyJet précise qu’elle reste pleinement impliquée dans la desserte de l’Italie, un marché-clef dans ses activités, sur lequel elle transporte 18,5 millions de passagers et où elle a ouvert trois bases.