Voilà une nouvelle qui pourrait faire un petit peu plaisir à Stelios Haji-Ioannou, l’actionnaire principal d’easyJet, mais qui a tout de même peu de chance de l’amadouer. La compagnie a annoncé avoir conclu un accord avec Airbus pour reporter la livraison de vingt-quatre appareils prévue en 2020, 2021 et 2022. De quoi soulager une partie de la pression qui pèse sur ses liquidités.
La low-cost a ainsi repoussé dix appareils qu’elle attendait durant cette année fiscale, douze prévus pour l’année fiscale 2021 – période durant laquelle elle ne prendra par conséquent aucune livraison – et deux qui devaient être intégrés durant l’année fiscale 2022. Elle a également la possibilité de repousser cinq autres appareils de 2022 si besoin. Les nouvelles dates de livraison ne sont pas encore déterminées.
EasyJet a également un autre levier sur lequel s’appuyer pour s’assurer de la flexibilité : ses contrats de leasing. Elle en compte vingt-quatre qui sont renouvelables, ou non, durant les seize prochains mois. Elle estime pouvoir ainsi réduire ses capacités pour s’adapter à la baisse drastique de la demande à la suite de la crise du Covid-19 et va pouvoir éviter des dépenses importantes (les avances sur le paiement des A320neo). Le plan de flotte sera exposé plus en détail le 16 avril.
En parallèle, le groupe a répondu favorablement à une nouvelle demande d’organisation d’assemblée générale déposée le 8 avril. Initiée par Stelios Haji-Iaonnou, elle vise à destituer le directeur non-exécutif Andreas Bierwirth et le directeur financier Andrew Finlay de leurs fonctions et, surtout, de faire annuler une commande de 107 monocouloirs d’Airbus.