La présentation des résultats semestriels d’easyJet a été l’occasion de grandes annonces. La low-cost britannique a en effet indiqué à cette occasion, le 16 mai, qu’elle allait convertir trente A320neo en A321neo, s’engageant pour la première fois sur la plus longue version du monocouloir d’Airbus. Par ailleurs, elle va ouvrir en juin une nouvelle campagne de recrutement dans le but d’intégrer 450 nouveaux pilotes.
EasyJet recherche des PNT pour toutes ses bases. Elle recherche également tous les niveaux d’expérience mais précise qu’elle compte recruter 300 cadets sur les 450 postes à pourvoir et qu’elle souhaite faire la part belle aux femmes.
En ce qui concerne la conversion d’A320neo en A321neo, elle a pour objectif de faciliter l’augmentation des capacités de la low-cost sur les aéroports les plus congestionnés. L’A321neo sera en effet aménagé de 235 places, soit 30% de plus que les A320 actuellement en service (qui comptent 180 ou 186 places) et 50% de plus que les A319 (156 places). EasyJet a également souligné que l’A321neo serait 8 à 9% plus performant que l’A320neo qu’il remplace. Cette conversion ne change rien au choix du moteur et les appareils seront équipés de LEAP-1A comme les A320neo. Les livraisons doivent débuter durant l’été 2018.
EasyJet exploite aujourd’hui 144 A319 – qui vont tous être remplacés au fur et à mesure des livraisons d’A320ceo, A320neo et A321neo – et 122 A320 (la moitié avec la configuration traditionnelle à 180 places et l’autre moitié avec la nouvelle configuration à 186 places). La low-cost attend également la livraison de 27 A320ceo, d’une centaine d’A320neo et, désormais, de trente A321neo.
Quant aux résultats semestriels, ils sont mitigés. Si easyJet a réussi à améliorer son chiffre d’affaires de 3,2% à 1,8 milliard de livres, sa perte s’est creusée à 236 millions de livres (contre une perte de 18 millions de livres en 2015-2016). La recette au siège a souffert et perdu 9,7% à change constant en raison des effets de calendrier (Pâques sera sur le second semestre cette année) et de la concurrence. En revanche, les coûts ont eux aussi diminué, notamment sous l’effet de la faiblesse de la livre sterling.
Par ailleurs, la compagnie précise qu’elle devrait obtenir une AOC européenne cet été pour pouvoir établir une filiale qui prendrait en charge les vols entre les pays de l’Union européenne.