EasyJet a publié ses résultats annuels le 21 novembre. Si le chiffre d’affaires de la compagnie s’est amélioré de 8,1% pour atteindre 5,65 milliards d’euros, son bénéfice net a accusé le coup du renforcement de la concurrence en Europe et perdu 30% à 345 millions d’euros. Mais 2018 s’annonce bien.
Car même si les finances sont légèrement moins saines, la recette au siège reste relativement stable et le succès ne se dément pas. La low-cost britannique a transporté 80,2 millions de passagers en 2016-2017, une augmentation de 9,7% quand l’offre a crû moins rapidement, de 8,5%. Et le niveau de réservations pour 2017-2018 est très bon, avec une tendance de réservation supérieure aux premier et deuxième trimestres par rapport à l’année précédente.
Le chiffre d’affaires s’oriente également vers la bonne direction au premier trimestre, notamment grâce à la baisse des capacités sur le marché.
EasyJet est également revenue sur ses perspectives avec Air Berlin. Sous réserve d’une validation réglementaire attendue pour décembre, la low-cost devrait reprendre 25 des A320 de la compagnie allemande et une partie de ses créneaux horaires – notamment sur la plateforme de Berlin Tegel où elle n’opérait pas. Ce projet va nécessiter un investissement minimal de 40 millions d’euros – hors coûts opérationnels de démarrage et de transition. Par ailleurs, easyJet prévoit une première année déficitaire à hauteur de 67,8 millions d’euros en raison du recours à des appareils en wet-lease ainsi que d’un taux de remplissage et de tarifs plus faibles que sur le reste du réseau, le tout associé à des coûts exceptionnels liés à la conversion de la flotte, le recrutement et la formation des équipages. En revanche, l’opération devrait devenir rentable dès 2019.