Alors que le grand événement de 2017 pour El Al était le renouveau de sa flotte long-courrier avec la livraison de ses premiers 787, 2018 s’ouvre avec l’annonce de l’abandon de la filiale low-cost UP. El Al a en effet décidé d’harmoniser son produit sur le réseau européen et de s’adapter à sa concurrence. Elle va donc changer sa grille tarifaire pour proposer trois types de billets (Lite, Classic et Flex) et conserver uniquement sa marque El Al à partir du mois d’octobre.
UP avait été lancée en mars 2014 avec la volonté de contre-attaquer face à l’arrivée des compagnies low-cost à Tel Aviv – easyJet, Ryanair, Wizz Air ou Transavia y opèrent toutes aujourd’hui. Mobilisant quatre 737-800 de 180 places vers cinq destinations, El Al affirme que les activités de sa compagnie à bas coûts avaient du succès, bien que ses coûts n’aient jamais pu rivaliser avec ceux des concurrentes contre lesquelles elle entendait lutter et qu’elle n’ait jamais développé ses opérations durant cette période.
N’ayant pas pu atteindre ses objectifs avec UP, elle amorce donc un revirement de stratégie et s’oriente vers davantage de cohérence, avec une unification de ses services et de sa marque. La conséquence sera la disparition de UP, qui s’accompagnera du retour des dessertes de Berlin, Budapest, Kiev, Prague et Larnaka dans le giron de la maison-mère.
Le mouvement s’accompagnera d’une reconfiguration des cabines de ses 737-800. Si la compagnie n’a pas dévoilé beaucoup de détails sur les modifications qui seront apportées, elle indique que les appareils qui voleront vers l’Europe seront réaménagés avec des sièges fins en classe économique et une nouvelle classe affaires. Tous les sièges seront par ailleurs équipés d’un port USB et embarqueront un système de connexion à Internet. Le chantier se déroulera sur 2019.
Par ailleurs, El Al a annoncé le 8 janvier un changement de CEO. Travaillant pour El Al depuis 2004 d’abord comme commandant de bord sur 747 et dernièrement comme directeur commercial (il a piloté le projet d’acquisition des Dreamliner), Gonen Ussishkin va remplacer David Maimon. Celui-ci quitte la présidence après avoir signé la commande de seize 787 avec Boeing (sept doivent être opérationnels d’ici la fin de l’année), lancé trois liaisons vers les Etats-Unis (Boston, Miami et San Francisco), étendu le réseau européen, impulsé le projet d’installation d’un système de connexion à Internet à bord et celui de renouvellement des cabines sur les gros-porteurs.