Les investissements malheureux d’Etihad continuent de peser sur les comptes. La compagnie d’Abou Dhabi a certes publié un chiffre d’affaires en hausse de 1,9% à 6,1 milliards de dollars pour l’année 2017 mais ses pertes restent importantes. Si elles se sont un petit peu résorbées, elles atteignent tout de même 1,52 milliard de dollars (contre 1,95 milliard en 2016).
Les difficultés d’Alitalia et la faillite d’Air Berlin ne sont pas les seules à empêcher la compagnie de se redresser rapidement. Les résultats pâtissent également de l’augmentation des prix du carburant et des investissements qui ont été nécessaires pour mener le programme de transformation.
En revanche, Etihad a réussi à réduire de 7,3% ses coûts unitaires et à améliorer son yield par passager. Elle a transporté 18,6 millions de voyageurs en 2017 et son coefficient de remplissage s’est maintenu à 78,5%. « Notre processus de transformation a donné des résultats tangibles à ce jour, avec une amélioration importante de la performance en 2017. Les yields du dernier trimestre se sont améliorés de jusqu’à 9% par rapport à l’année dernière », explique Peter Baumgartner, son CEO.
Par ailleurs, la compagnie indique qu’elle a gardé une grande prudence en termes d’offre, ne l’augmentant que de 1%. D’ailleurs, elle marque davantage les esprits en ce moment avec ses annonces de fermeture de lignes (notamment vers Dallas et San Francisco) qu’avec ses nouveautés.
Concernant la flotte, la compagnie indique avoir reçu douze nouveaux appareils en 2017 (deux A380, neuf 787-9 et un A330F). L’évolution nette est toutefois négative puisque, en parallèle, seize appareils sont sortis (A330 et A330F, ainsi que ses derniers A340 et A319). Selon les informations de Reuters, elle réfléchirait désormais à repousser voire annuler les livraisons de ses 25 Boeing 777X – dont elle était cliente de lancement.