IAG a réalisé une bonne performance au deuxième trimestre 2019, améliorant son bénéfice opérationnel de 6,6% malgré une hausse de ses coûts de carburant (dus à une politique de couverture moins efficace qu’en 2018 et la force du dollar) et dépassant les attentes des marchés. Le premier trimestre ayant été difficile, les résultats sur le semestre sont moins positifs, même si le groupe a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 7,9% à 12,09 milliards d’euros.
Son résultat opérationnel s’est bien tenu mais souffre de la comparaison avec le premier semestre 2018 qui avait enregistré un élément exceptionnel de 620 millions d’euros. Ainsi, il baisse de 41,1% à 1,09 milliard d’euros (une baisse de 11,7% hors élément exceptionnel). Le résultat net sombre dans les mêmes proportions, de 42,8% à 806 millions, bien qu’il soit relativement stable hors élément exceptionnel.
La recette unitaire par passager a pu être maintenue à son niveau (hors effet de change), une hausse de la demande pour toutes les compagnies ayant compensé l’érosion des yields. Elle a particulièrement bien évolué sur les vols intérieurs et vers l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie du sud et l’Amérique du nord. Elle est toutefois restée stable vers l’Asie Pacifique et a poursuivi sa dégradation en Europe et en Amérique latine.
Willie Walsh, le président d’IAG, s’est également exprimé sur la flotte de monocouloirs du groupe, soulignant que les retards continus d’Airbus dans la livraison des A321neo (classiques et LR) étaient « inacceptables » – ils ont mené à une révision du programme de vols d’Aer Lingus. IAG exploite actuellement 33 A320neo (chez British Airways et Vueling) et six A321neo (chez British Airways et Aer Lingus, qui vient de recevoir son premier A321LR). Huit autres exemplaires de la famille sont attendus d’ici la fin de l’année. IAG en a en tout acquis près de 120, auxquels doivent venir s’ajouter quatorze A321XLR.
De même, il a entretenu l’image de solidité du protocole d’accord signé au Bourget avec Boeing concernant l’acquisition de 200 737 MAX (8 et 10) et indique que le groupe est en négociation avec l’avionneur américain pour avancer d’un an les dates de livraison prévues -actuellement à partir de 2023.