Il était l’une des conditions pour que KLM puisse recevoir son aide gouvernementale de 3,4 milliards d’euros. Le plan de restructuration de la compagnie a été remis au ministère des Finances néerlandais le 1er octobre pour validation, présentant le re-calibrage de sa stratégie pour l’adapter aux nouvelles conditions du marché et ses propositions d’économies.
KLM indique que le point de départ du plan de restructuration a été de considérer que le modèle de la compagnie était toujours viable mais que toute l’organisation allait devoir être ajustée à l’environnement qui se profile, dans lequel elle proposera beaucoup moins de vols que l’année dernière durant une période assez longue.
L’une des conditions à l’obtention du soutien gouvernemental était de faire participer le personnel à l’effort de restructuration par la renonciation à certains avantages. Ainsi, tous les syndicats ont approuvée une baisse de salaire des employés jusqu’à la fin de 2022, dans des proportions plus ou moins importantes selon le niveau des revenus.
Par ailleurs, KLM a déjà commencé à tailler dans ses effectifs. Quelque 2 000 salariés ont accepté un plan de départ volontaire et 1 500 contrats temporaires ne seront pas renouvelés. Au total, 4 500 postes devraient avoir été supprimés à la fin de l’année. La compagnie craint toutefois que ses projets initiaux dans ce domaine ne suffisent pas. « De nouvelles réductions ne peuvent être exclues étant donné l’ampleur et la profondeur de la crise », indique-t-elle, tout en annonçant la réouverture de son plan de départ volontaire dans certains départements.
Enfin, les coûts vont devoir être réduits de 15%. Elle devrait notamment y parvenir en éliminant progressivement de sa flotte les appareils acquis en leasing et en gérant encore plus efficacement les temps de vol des autres appareils. Elle est également en train de renégocier ses contrats avec ses fournisseurs. Environ 70 initiatives ont ainsi été lancées (dès avant la crise) et d’autres propositions ont été demandées au comité d’entreprise.