La grève du personnel navigant commercial d’Air France est arrivée à son terme le 2 août. L’heure est donc au bilan. La compagnie a réussi à assurer 80% de ses vols sur le réseau moyen-courrier et 90% sur le long-courrier. Malgré tout, ce mouvement pèsera plus de 90 millions d’euros sur les comptes de la compagnie.
Air France précise que près de 1 400 vols ont été annulés entre le 27 juillet et le 2 août, affectant les projets de voyage de 180 000 passagers.
Alors que les négociations avec les organisations représentatives des PNC semblent être restées en suspens depuis le début du conflit, la direction d’Air France propose de les reprendre dans le courant du mois d’août. Celles-ci portent sur l’élaboration d’un nouvel accord collectif, celui actuellement en vigueur expirant le 31 octobre. La direction d’Air France propose de conserver un accord quasiment identique pour une durée de dix-sept mois, quand les syndicats réclament un accord sur cinq ans et des améliorations sur l’organisation du temps de travail.
Jean-Marc Janaillac, arrivé à la tête du groupe Air France-KLM le 4 juillet, avait réussi à éviter une grève des pilotes et obtenu d’eux une trêve jusqu’en novembre, le temps d’élaborer un plan stratégique pour la compagnie. Il avait déclaré, au sujet de la grève PNC, le 27 juillet : « je suis attristé par cette grève que je trouve particulièrement regrettable », d’autant que l’échéance se situe au mois de novembre.
Cette semaine n’a eu que peu d’effet, et l’intersyndicale formée par le SNPNC/FO et l’UNSA PNC ne s’y trompe pas : elle va « réunir [ses] instances jusqu’à la fin de la semaine pour décider des suites à donner au conflit qui n’est en tout état de cause et pour l’heure pas résolu. » La rentrée risque d’être chargée.