Dans moins d’un an maintenant, l’aéroport d’Oslo va prendre de l’envergure. Actuellement en congestion puisqu’elle a accueilli 23 millions de passagers en 2013 dans des installations conçues pour 17 millions, la plateforme est en travaux depuis quatre ans maintenant pour agrandir son terminal et se doter d’une nouvelle jetée au nord, qui porteront ses capacités à 28 millions de passagers. La mise en service des nouvelles installations est prévue pour avril 2017.
Le terminal existant va être étendu de 52 000 m² avec de nouveaux halls de départs et d’arrivées, une croissance qui devrait passer inaperçue en termes d’esthétique puisque Avinor, l’opérateur de l’aéroport, a choisi de conserver le même design et les mêmes volumes que dans le bâtiment initial. En revanche, les opérations devraient être fluidifiées puisque 34 comptoirs d’enregistrement supplémentaires seront disponibles, ainsi que douze postes de contrôle. Un nouveau système bagages va également être installé et l’aéroport abritera 7,2 km de tapis.
Une nouvelle jetée va par ailleurs apparaître au nord – en plus de la jetée ouest, domestique, et de la jetée est, internationale. Elle abritera à la fois des opérations domestiques et internationales qui seront réparties sur deux niveaux. Mesurant 300 m de long et couvrant une surface de 63 000 m², elle permettra d’ouvrir dix-sept postes avions supplémentaires, dont onze au contact. Sa construction a toutefois nécessité un réaménagement du système de taxiways puisqu’elle coupe ceux qui étaient auparavant utilisés.
Fidèles au comportement résolument écologique des pays nordiques, Avinor et le bureau d’architecture Nordic ont choisi d’optimiser la nouvelle jetée et les nouveaux halls du terminal principal afin de réduire au maximum leur empreinte environnementale. La forme de la jetée a été pensée pour profiter au maximum de l’énergie et de l’éclairage du soleil et son toit a été construit en bois. L’aéroport utilisera ses eaux usées pour réchauffer ses installations (en usant de la chaleur engendrée par leur traitement) et la neige pour les rafraîchir. En effet, chaque hiver, l’aéroport recueille beaucoup de neige, pure ou contaminée par les produits de dégivrage. La neige contaminée est traitée et la chaleur est utilisée par les installations, mais la neige pure est stockée dans des cuves et couverte de sciure en attendant sa fonte naturelle. Sa froideur peut donc être transférée au système de refroidissement avant que l’eau ne retourne dans le sol. Avinor estime que les nouvelles installations consommeront moitié moins d’énergie que celles actuellement en service.