A l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, le groupe Lufthansa a indiqué qu’il s’attendait à un été exceptionnel. Il a en effet constaté un afflux des réservations pour la période estivale sur les trois premiers mois de l’année.
Les signes de cette très importante demande à venir se sont fait sentir dès le premier trimestre, traditionnellement plus difficile. Sur la période, le groupe a vu ses yields augmenter de 19 % en moyenne par rapport à ceux de 2019, avec une hausse atteignant 25 % sur le secteur long-courrier, où la capacité est encore plus contrainte que sur le moyen-courrier. Avec une capacité moyenne encore à 75 % de son niveau de 2019, les taux de remplissage sont également meilleurs qu’avant la crise.
« Nous nous attendons maintenant à un boom des voyages pendant l’été ainsi qu’à un nouveau record de nos recettes de trafic pour l’ensemble de l’année. Sur les liaisons court et moyen-courrier axées sur les loisirs, la demande dépasse déjà les niveaux de 2019 », commente Carsten Spohr, le directeur général du groupe. Ces tendances concernent toutes les compagnies du groupe, pour qui les évolutions ont été similaires au premier trimestre.
Côté financier, le groupe a augmenté son chiffre d’affaires de 40 % (à 7 milliards d’euros) par rapport au premier trimestre 2022. Son EBIT ajusté reste négatif de 273 millions d’euros mais cette perte est réduite de moitié par rapport à l’année dernière. Le groupe explique qu’il reste pénalisé par la limitation de ses capacités et les coûts liés à leur expansion avant l’été, ainsi que par l’inflation et la reprise tardive des voyages d’affaires – la force du segment loisir l’exposant davantage à la saisonnalité.
Lufthansa confirme ses prévisions pour l’année, notamment qu’il connaîtra un deuxième trimestre 2023 meilleur que le deuxième trimestre 2019, malgré des capacités limitées à 82 % de leur niveau d’alors mais grâce à des yields jusqu’à 25 % plus élevés.