« Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles » en ce moment, a indiqué Brian Pearce hier, le chief economist de IATA. Il évoquait alors les premiers signes de reprise qui peuvent être perçus en Chine : « nous voyons les signes d’un retournement dans le transport aérien intérieur. » Des signes qui ont également été perçus par Boeing, selon les déclarations de son directeur général David Calhoun.
Celui-ci a en effet précisé, dans une intervention sur la chaîne CNBC, que les compagnies chinoises « [parlaient] déjà de leurs futures commandes. Je pense donc que nous pouvons vraiment inverser la courbe. » Il reste toutefois prudent, évoquant une reprise lente.
Brian Pearce, de son côté, souligne qu’après une chute vertigineuse du nombre de passagers au début du mois de février (à -85%), le mois de mars montre un ralentissement de cette chute (à -70% tout de même). De même, les yields s’améliorent et avec des tarifs de retour à leur niveau de l’année dernière – alors que les compagnies avaient dû les réduire de 25% en février.
« C’est une bonne nouvelle mais ce n’est absolument pas le reflet de ce qu’il se passe ailleurs dans le monde », tempère-t-il. La Chine profite ainsi de la force de son marché intérieur, ce dont ne profitent pas par exemple les autres pays asiatiques, qui subissent la multiplication des fermetures de frontières et craignent l’apparition d’une nouvelle vague de contamination par des cas importés.