Dans la lignée des déclarations de Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair, le SCARA a demandé la mise en place d’un fonds d’urgence en faveur des compagnies aériennes françaises qui ne font pas partie du groupe Air France. Comme il l’exprime depuis le début de la crise, le syndicat comprend l’aide accordée au groupe par l’Etat mais estime que ses concurrentes ont tout autant besoin de soutien pour assurer leur survie.
Estimant que l’aide de 7 milliards octroyée à Air France représente 45% de son chiffre d’affaires annuel, le SCARA calcule qu’une aide proportionnelle aux autres compagnies françaises – dont le chiffre d’affaires représente 15% de celui du groupe – avoisinerait un milliard d’euros.
« Ces compagnies aériennes rencontrent les mêmes difficultés qu’Air France et sont tout aussi soucieuses de renouveler leurs flottes pour améliorer leur compétitivité et participer à la transition écologique », argumente le syndicat.
La FNAM, à laquelle adhère Corsair, avait formulé le même voeu d’aide à l’ensemble des transporteurs la semaine dernière. Elle rappelait alors que le transport aérien contribuait à hauteur de 100 milliards à l’économie française, générait plus d’un million d’emplois et qu’il aurait des effets catalytiques essentiels au moment de la reprise.
Le SCARA avait déjà demandé à ce que d’éventuelles aides profitent à toutes les compagnies et avait rappelé l’ensemble des mesures qui pouvaient également être mises en place pour efficacement soutenir l’ensemble des acteurs – et qu’il réclame depuis plusieurs années. Il s’agit par exemple que l’Etat reprenne à sa charge le financement de missions initialement régaliennes (sûreté et sécurité ou coût du contrôle aux frontières), ou de revoir la taxe de solidarité et l’écotaxe décidée en 2019. Le syndicat appelle également l’Etat à « prendre à sa charge, au moins pendant une période 12 mois après la fin de la période d’urgence sanitaire, la totalité du coût des infrastructures de navigation aérienne et aéroportuaires. »