Le plafonnement de la flotte de Transavia France pourrait être relevé. Le SNPL a approuvé à 97% l’ouverture de négociations avec la direction d’Air France-KLM pour réviser cette clause d’un accord conclu en 2014 qui limitait à quarante le nombre d’appareils que la low-cost française avait le droit d’exploiter.
Transavia France exploite aujourd’hui 36 Boeing 737-800 et devrait en intégrer deux de plus cet été. Elle se rapproche donc dangereusement de sa limite, ce qui est en décalage avec les intentions affichées par le groupe Air France-KLM en février : poursuivre le développement de la low-cost, aussi bien en France qu’aux Pays-Bas. Lors de la présentation des résultats annuels, le groupe avait annoncé vouloir accélérer la croissance avec l’introduction de quatre 737 NG supplémentaires en 2019 (au niveau groupe Transavia), en plus des cinq qui devaient déjà intégrer l’entité française cette année.
Si les appareils peuvent être affectés au renouvellement de la flotte de Transavia Pays-Bas, toujours en cours, il est bien prévu de capitaliser sur le dynamisme de Transavia France. Elle a connu une augmentation des capacités de 21% en 2018, a enregistré une marge opérationnelle à 9,1% en progression d’un point, a contribué à la publication d’un résultat d’exploitation record du groupe à 139 millions d’euros et aucun ralentissement n’est prévu pour 2019, avec une croissance de l’offre de 17%. Transavia est en effet un moyen pour Air France de protéger ses parts de marché sur le moyen-courrier, face au renforcement continu des compagnies low-cost.
Il ne restait qu’à lever ce plafond de verre des quarante appareils, d’autant qu’une importante commande est planifiée. La physionomie du nouveau bureau du SNPL Air France, dirigé par Guillaume Gestas, commandant de bord détaché chez Transavia, a pu faciliter les choses. Benjamin Smith, le directeur général d’Air France-KLM, le reconnaît : « cette nouvelle avancée est un signe fort de l’amélioration des relations sociales et de la culture du dialogue au sein d’Air France. »
Guillaume Schmidt, le vice-président du SNPL Air France, a confié à l’AFP que le syndicat et la direction espérait parvenir à un accord d’ici le mois de juillet.