C’est aussi l’un des enjeux de la reprise. Comme nous l’avions indiqué lors d’un précédent Édito (lire l’article : Reprise du trafic aérien et « Safety », le même combat), le retour en service de plus de 14 000 appareils au cours des six prochains mois représente aussi une situation exceptionnelle pour la sécurité des vols, les pilotes de lignes étant évidemment en première ligne.
Air France, comme de nombreuses compagnies aériennes dans le monde, l’a d’ailleurs bien compris et annonce avoir mis en place un important dispositif de réintégration des cockpits afin de garantir le plus haut niveau de sécurité à bord de ses vols.
Alors que seulement 75 des 224 avions de la flotte d’Air France seront en service fin juin (15% des capacités initialement prévue à cette même période), 2 300 pilotes sur les quelque 4 000 PNT que compte la compagnie vont progressivement reprendre le chemin des postes de pilotage, en particulier sur le court et moyen-courrier.
Cet important dispositif de réintégration des cockpits comprend bien entendu des séances de ré-entraînement dans les simulateurs de la compagnie, en plus des traditionnelles révisions théoriques (entretien des connaissances, check-list, réglementation…).
Mais durant cette période transitoire, Air France annonce aussi que pour davantage de sécurité, elle relevait ses standards en instaurant une séance de 2h30 à 3h30 de simulateur supplémentaire, en complément des quatre séances annuelles obligatoires.
De même, la compagnie remonte ses critères d’expérience récente en passant de trois à cinq le nombre d’atterrissages et décollages exigés sur une période de 90 jours.
Pour rappel, 180 appareils de la flotte d’Air France ont été immobilisés au plus fort de la crise. De nombreux pilotes n’ont pas volé depuis la fin mars, la compagnie n’assurant que 3 à 5% de son programme de vols habituel.