L’IATA a présenté toute une série d’initiatives visant à améliorer la sécurité du transport aérien en décembre dernier.
Comme l’a expliqué à Genève Gilberto Lopez Meyer, le directeur général Safety & Flight Operations (SFO) de l’Association du transport aérien international, le programme GADM (Global Aviation Data Management) qui permet de recueillir des données opérationnelles de plus de 470 opérateurs et industriels, est en train de devenir un véritable outil de veille destiné à établir une approche plus réactive, voire bientôt prédictive des différents risques pouvant venir dégrader la sécurité des vols.
L’IATA a également lancé trois grandes initiatives avec la publication de toute une série de recommandations à l’intention des opérateurs amenés à transporter des batteries à base lithium, l’IATA Lithium Battery Toolkit (téléchargeable ici au format zip), mais aussi une étude poussée sur les accidents CFIT (Controled Flight Into Terrain) ainsi qu’une enquête sur les procédures adoptées par des compagnies membres au niveau des systèmes EGPWS (Enhanced Ground Proximity Warning System). Ces deux documents seront prochainement disponibles sur le site Internet de l’IATA.
Toujours au sujet des pertes de contrôle en vol, l’IATA vient aussi de publier la seconde édition de son guide des bonnes pratiques concernant les approches non stabilisées (Unstable Approaches – Risk Mitigation Polices, Procedures & Best Pactices), en coopération avec la Civil Air Navigation Services Organisation (CANSO), l’association PN IFALPA et la fédération des contrôleurs aériens IFATCA. Cette deuxième édition est désormais téléchargeable ici.
Enfin, autre initiative et non des moindres, l’association mondiale est en train de « digitaliser » le célèbre programme IOSA (IATA Operational Safety Audit) afin de le rendre plus efficace. L’idée sous-jacente est d’utiliser les données fournies par les 408 opérateurs certifiés dans 133 pays (dont les 265 compagnies membres de l’IATA) afin de pouvoir créer des outils de benchmark qui permettront aux compagnies aériennes de se comparer, de mieux identifier leurs forces et leurs faiblesses vis-à-vis des standards internationaux.
L’IATA a par ailleurs rappelé que son programme de vérification de la sécurité des procédures d’exploitation des compagnies aériennes était particulièrement utile dans la prévention des risques d’accident, avec un taux de 1,35 accident par million de vol seulement (calculé sur une période allant de 2011 au 30 juin 2016), contre 4,17 pour les autres transporteurs. Le ratio est encore plus important dans des régions comme l’Afrique avec un facteur douze sur la même période.