Après des années de communication défaillante, le transport aérien n’a de cesse de vouloir démontrer son engagement en faveur de la réduction de ses émissions de CO2. Si à court terme le seul objectif des compagnies est leur survie, elles continuent de regarder à plus long terme et à s’engager en faveur d’opérations plus durables. C’est dans cette optique qu’elles ont développé au sein de l’IATA un programme centralisé de compensation carbone : l’ACE (Aviation Carbon Exchange).
Jusqu’à présent, chaque compagnie pouvait proposer son propre programme de compensation à ses passagers et choisissait elle-même les projets durables auprès desquels elle voulait acquérir ses crédits carbone. Alors que la phase pilote du programme CORSIA (système de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale) entre en vigueur le 1er janvier dans les pays volontaires, les compagnies auront également accès à un « marché commun » de systèmes de compensation carbone qui se veulent de haute qualité, intégré au système de facturation de l’IATA (ICH – IATA Clearing House).
« L’ACE sera un outil clé pour aider les compagnies aériennes à gérer efficacement ces importantes transactions », a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA. Il « aidera [l’aviation] à continuer à respecter [ses] engagements en matière de climat en offrant un accès simplifié et transparent à des compensations carbone reconnues et certifiées par des tiers », ajoute Robin Hayes, le CEO de JetBlue.
C’est lui, par ailleurs, qui a inauguré la plateforme le 25 novembre. JetBlue a acquis des crédits pour le développement du parc éolien de Larimar, en République dominicaine.
Les projets choisis par l’ACE comprennent des projets forestiers, des opérations d’énergie éolienne propre, la protection des écosystèmes et des projets communautaires éloignés pour réduire les émissions. Le programme a été développé avec Xpansiv CBL Holding.