Lufthansa s’est normalement assuré quelques années sans grève de ses PNC. La compagnie allemande a conclu un accord avec le syndicat UFO dont les modalités ont été dévoilées le 5 juillet. Il aura fallu trois ans de discussions, plusieurs grèves dont la plus longue de l’histoire de la compagnie en novembre 2015 et le recours à un médiateur – Matthias Platzeck, ancien Premier ministre du Land de Brandebourg – pour parvenir à un compromis.
Un nouvel accord collectif et un autre sur les systèmes de retraite ont été trouvés et seront valables jusqu’au 30 juin 2019 et jusqu’en 2023 respectivement. Par ailleurs, certains mécanismes spécifiques de résolution des conflits sociaux ont été prévus, comme le recours à un médiateur en cas d’appel à la grève.
Des augmentations de salaires ont été promises, de 1% en octobre puis de 2% en janvier 2018. Par ailleurs, Lufthansa s’est également engagée à ne procéder à aucun licenciement d’ici 2021 et à ne pas avoir recours à des PNC extérieurs dans les appareils de sa flotte.
Pour Lufthansa, les avantages tiennent notamment en la modification du système de retraites, qui passe d’un système à prestations définies à un autre de cotisations définies, ce qui réduit les coûts et les risques pour la compagnie. Par ailleurs, le personnel navigant s’est engagé à une productivité accrue par rapport aux précédentes prévisions, qui devrait voir une réduction des coûts à l’heure de vol de 10%.