Norwegian prend de nouvelles mesures pour redresser sa situation financière. La compagnie a annoncé une révision de son programme de vols et de ses capacités pour le premier trimestre 2019, traditionnellement difficile. Elle a également lancé un plan de réduction de ses coûts en novembre, #Focus 2019, qui devrait lui permettre de réaliser 200,5 millions d’euros d’économies sur l’année.
En parallèle, elle a conclu un accord avec Rolls-Royce dont elle n’a pas dévoilé les modalités mais qui devrait avoir un impact positif sur les résultats de la compagnie dès le premier trimestre. Cet accord est la conséquence des problèmes sur les moteurs Trent 1000 (criques de fatigue sur différents éléments du compresseur), qui ont fortement perturbé les opérations de la flotte de Dreamliner de Norwegian tout au long de l’année – l’obligeant à immobiliser des appareils pour les inspections et à en louer d’autres pour assurer son programme, notamment l’A380 d’HiFly.
Norwegian propose par ailleurs toujours certains de ses appareils à la vente (qu’ils soient en service ou pas encore livrés) et elle indique que la réponse du marché est bonne. Elle a notamment signé une lettre d’intention pour en vendre deux neufs (modèles non précisés) au premier trimestre. Les A320neo qu’elle a en commande sont notamment voués à être vendus – le sort des A321LR serait suspendu au succès des nouvelles opérations en Argentine. Elle poursuit également son projet de créer une coentreprise dans le domaine de la propriété d’avions avec un partenaire qui reste à trouver.
La low-cost précise que tous les appareils qui doivent lui être remis au premier semestre sont financés.
Cette mise au point intervient après la publication de bons résultats au troisième trimestre 2018 mais qui n’ont pas suffi à rassurer les investisseurs. Le niveau de la dette reste en effet trop important (2,7 milliards d’euros à la fin du premier semestre). La conjoncture s’est récemment améliorée, avec la baisse du prix du carburant, mais la concurrence reste très forte sur le marché transatlantique comme en Europe et les effets de change pas toujours favorables.