Les résultats du groupe Qatar Airways montrent que la compagnie a fortement souffert du blocus imposé par les pays voisins à l’encontre du Qatar. Malgré une hausse de 7,4% de son chiffre d’affaires (à 11,6 milliards de dollars), elle a publié une perte nette de 69 millions de dollars quand elle affichait un bénéfice de 767,6 millions de dollars l’année dernière. Elle souligne ainsi qu’elle vient de passer l’année la plus difficile de son histoire.
Le blocus a en effet été décrété le 5 juin 2017. La conséquence pour Qatar Airways a été l’interdiction pour ses avions de pénétrer dans l’espace aérien des pays opposés à l’émirat, notamment l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte. Dix-huit destinations ont dû être immédiatement abandonnées et remplacées par des routes moins matures, tandis que plusieurs liaisons aériennes ont vu leur plan de vol modifié (et parfois considérablement allongé) pour contourner les espaces aériens interdits, entraînant une hausse des coûts opérationnels de 15%.
D’autant que la flotte n’a pas arrêté de croître pour autant. Qatar Airways a reçu son premier A350-1000 sur l’année fiscale mais aussi sept A350-900, sept 777-300ER et deux A380 et son offre de sièges a augmenté de 10%. Si le nombre de passagers a baissé de près de 9% à 29 millions, l’activité cargo a quant à elle connu un regain de croissance. Le groupe a en effet transporté 1,36 million de tonnes de fret, un volume en hausse de 17,8%.
« Cette année pleine de turbulences a eu un impact sur nos résultats financiers, qui reflètent l’effet négatif que le blocus illégal a eu sur notre compagnie. Mais je suis heureux de souligner que grâce à notre organisation solide, nos réactions rapides face à la crise, nos solutions centrées sur le passager et nos équipes dévouées, cet impact a été minimisé – et n’a certainement pas été aussi important que ce que nos voisins auraient pu espérer », a commenté Akbar Al-Baker, le CEO du groupe.