Intervenant lors du Paris Air Forum, Michael O’Leary s’est exprimé sur la consolidation à venir du ciel européen. Le patron de Ryanair ne croit pas en une fusion des compagnies low-cost entre elles et assure que s’il considère qu’une « consolidation est inévitable à moyen terme, Ryanair n’y jouera aucun rôle ».
Selon lui, la consolidation se matérialisera davantage par la disparition des filiales régionales et des filiales low-cost des compagnies traditionnelles, comme Transavia et Eurowings, et l’adoption d’un modèle à la IAG, où le moyen-courrier est confié à des compagnies « nées low-cost » – du moins dans lesquelles les pilotes ont accepté une baisse de salaire. Air France et Lufthansa ne pourront en effet pas se permettre de perdre longtemps de l’argent sur le moyen-courrier en espérant compenser par le long-courrier et iront acheter des sièges auprès de compagnies plus efficaces donc moins chères.
« D’ici cinq à dix ans, il est hautement probable que la moitié des vols d’apport vers CDG et Francfort soit réalisée par des low-cost, comme easyJet. Parce qu’il y a certaines routes où les legacy ne font pas et ne pourront jamais faire d’argent. » Ryanair travaille également à développer ce genre de service. Mais Michael O’Leary prévient de nouveau que si les vols d’apport sont amenés à prendre une place de plus en plus importante dans son activité, ils n’en formeront jamais le coeur.
De même, le patron de Ryanair estime que la donne pourrait changer pour des compagnies comme Air Berlin et Alitalia. « On ne sait pas comment cela va se passer pour le Golfe si le pétrole reste bas. Cela entraînerait une pression sur les revenus des Etats qui ne pourraient plus subventionner autant leurs compagnies, qui ne pourraient plus renflouer indéfiniment Air Berlin et Alitalia. »