Quelques jours avant le démarrage de ses opérations, Laudamotion s’est trouvée un investisseur. Et de taille, puisqu’il s’agit de Ryanair. Les deux compagnies ont conclu un accord contraignant le 20 mars, prévoyant une prise de participation initiale de 24,9% qui pourrait atteindre 75% sous réserve que le projet obtienne l’approbation de l’Union européenne.
L’accord prévoit de laisser à Niki Lauda la direction et la mise en place de la stratégie de Laudamotion, avec le soutien financier et managérial de Ryanair. La low-cost irlandaise prévoit que son investissement ne dépasse pas les 50 millions d’euros pour une participation de 75%, même s’il s’agit de la somme qui sera débloquée dès la première année pour ses coûts de lancement et d’opérations. Ryanair fournira par ailleurs six appareils en wet lease pour aider Laudamotion à atteindre une flotte de 21 appareils. Elle en a quatorze actuellement, tous de la famille A320.
Alors que Niki Lauda se fixait comme objectif de rendre Laudamotion rentable dès sa deuxième année d’opérations, Ryanair se montre plus prudente avec un objectif repoussé d’un an. Mais elle prévoit également une flotte plus importante d’une trentaine d’avions.
Alors que les opérations de Ryanair sont normalisées et les perturbations liées au manque de pilotes sont derrière elle, la compagnie renoue avec sa volonté de prendre des participations dans d’autres compagnies européennes. Après une tentative avortée en Italie, elle se positionne désormais en concurrence frontale avec le groupe Lufthansa. Car Laudamotion, compagnie autrichienne, débutera ses opérations en Allemagne le 25 mars et enchaînera en Autriche en juin.