A l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels le 27 février, SAS est revenue sur deux points essentiels de sa stratégie moyen-courrier dans les années à venir. Le premier est le tout récent lancement de sa division irlandaise, SAS Ireland. Elle a obtenu son certificat en décembre dernier, est opérationnelle depuis lors et doit permettre à SAS de réduire ses coûts. Par ailleurs, la compagnie scandinave voit sa flotte de monocouloirs vieillir et envisage de la renouveler avec des A320neo pour la rendre tout-Airbus.
Rickard Gustafson, président de SAS, a expliqué que la compagnie était en train d’intégrer une trentaine d’A320neo pour remplacer ses plus anciens Boeing 737. Seize ont été livrés et les quatorze restants doivent l’être d’ici 2019. « Mais si nous ne faisons rien, à partir de 2020-2021, notre flotte va régresser car elle aura atteint la limite d’âge », a-t-il indiqué. Une nouvelle commande de « cinquante appareils » est nécessaire et des discussions sont engagées avec Airbus. Car « pour la première fois de son histoire, SAS veut une flotte avec un seul type d’appareils », qui permettra d’être plus efficace et de simplifier les opérations.
Le groupe envisage également la création d’une société de leasing pour obtenir des financements intéressants.
Par ailleurs, le projet de compagnie irlandaise est désormais réalité. SAS Ireland a obtenu son AOC en décembre et a réalisé son premier vol le 20 décembre au départ de Londres. Actuellement, quatre A320neo sont opérationnels depuis la capitale britannique. Un cinquième a été réceptionné mais n’a pas encore été mis en service, des éléments de personnalisation comme un système de connexion wifi étant actuellement en cours d’installation. A terme, SAS Ireland devrait exploiter neuf appareils, six à Londres et trois à Malaga – à partir de cet été, le lancement ayant été retardé par des retards de livraison du côté d’Airbus.
L’idée derrière la création de SAS Ireland est de créer un complément au coeur d’activité pour maintenir la présence du groupe sur les marchés ultra compétitifs. Libérée de certains coûts historiques de la maison-mère, SAS Ireland lutte plus efficacement contre les compagnies low-cost et espère prendre des parts de marché sur le secteur des vols loisirs, en forte expansion.