C’était l’incident de trop. Le 15 octobre, un vol de Swiss devant relier Londres à Genève a connu un problème moteur « sérieux » sur son Airbus A220 immatriculé HB-JCC, le contraignant à se dérouter pour atterrir en urgence à Paris (CDG). La compagnie a alors pris la décision de clouer toute sa flotte A220 au sol afin de conduire des « inspections complètes » des PW1500G de Pratt & Whitney.
Certains appareils ont déjà été inspectés et ont été remis en service. La totalité de la flotte – neuf A200-100 et vingt A220-300 – devrait opérer normalement dès le 17 octobre. Cependant, une centaine de vols a dû être annulée.
L’enquête a été confiée au NTSB mais le BEA s’est également rendu sur place. Swiss indique par ailleurs qu’elle est en relation constante avec Pratt & Whitney et Airbus.
Ce n’est pas la première fois que la compagnie rencontre des problèmes avec ses moteurs de Pratt & Whitney. En juillet, une défaillance mécanique est survenue sur l’un de ses PW1500G (le moteur gauche du HB-JCM) au-dessus de l’Yonne, entraînant là encore le déroutement de l’appareil sur Paris. L’agence américaine et le BEA venaient d’ailleurs tout juste de lancer un appel pour que des volontaires inspectent la zone où des pièces (notamment une demi-couronne en titane de 70 cm de diamètre) auraient pu tomber pour améliorer la compréhension des circonstances de cet « incident grave ». Les recherches sont prévues pour le mois de novembre. Un incident du même type s’est de nouveau produit en septembre, cette fois à l’approche de Genève. A la suite de ses deux occurrences, la FAA avait recommandé des inspections moteurs sur la flotte d’A220.