Après le rejet par les actionnaires d’une proposition de prêt pour un montant de 1,2 milliard d’euros, TAP Air Portugal va redevenir une compagnie publique. Le ministre des Finances portugais, Joao Leao, a annoncé que le gouvernement allait augmenter sa participation de 50% aujourd’hui à 72,5%. Cela représente un investissement de 55 millions d’euros.
Ce sauvetage de TAP par l’Etat va s’accompagner de la sortie de David Neeleman du capital. Créé avec son associé Humberto Pedrosa, son consortium Atlantic Gateway détenait 45% de participation. Humberto Pedrosa conservera 22,5%.
Selon l’agence Lusa, le PDG, Antonoaldo Neves, va être remplacé.
Le gouvernement portugais a indiqué que la compagnie avait une « énorme importance stratégique pour le pays » et qu’il ne pouvait pas la laisser faire faillite. Comme toutes ses consoeurs, TAP est au bord de la faillite en raison de la crise entraînée par la pandémie de covid-19. Or sa disparition serait un désastre économique pour le Portugal, pour qui le tourisme est essentiel. Elle a publié une perte nette de 395 millions d’euros au premier trimestre.