François Hollande a annoncé le 11 février, lors de son intervention dans les journaux télévisés de TF1 et France 2, qu’un référendum local allait être organisé concernant le maintien du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Alors que le dossier est enlisé depuis des années dans le conflit des pro et anti-aéroport, le Président de la République espère qu’une consultation démocratique permettra d’avancer.
Il s’agit de déménager l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, situé au coeur de la ville, à l’extérieur de l’agglomération, afin de permettre sa croissance. Le terrain visé est actuellement occupé par onze habitations, quatre exploitations agricoles et les zadistes, qui manifestent régulièrement contre la destruction de cette zone du bocage nantais. La justice vient de se prononcer en faveur de leur expulsion mais ce référendum semble montrer que la question n’est toujours pas tranchée.
Reste désormais à organiser la consultation en définissant le périmètre électoral et la question à soumettre. Mais surtout, il faudra veiller à ce que le résultat soit respecté par toutes les parties. « Il peut y avoir une conséquence. Si c’est oui et que la population veut cet aéroport, alors tout le monde devra accepter cette décision. Et si c’est non, c’est un projet porté par l’État, et l’État en tirera les conséquences. »
L’Aéroport du Grand Ouest devait initialement ouvrir ses portes en 2017. Mais il en est toujours au stade où « les travaux doivent commencer au mois d’octobre. »