L’aéroport de Chek Lap Cock s’attend à atteindre ses capacités cette année, voire en 2017. Pour s’adapter à l’évolution du trafic et du fret dans les années à venir, la plateforme a décidé de construire une troisième piste et un satellite au nord des installations actuelles, un projet qui va demander huit ans de travaux et plus de 18 milliards de dollars (US) d’investissements. Il nécessite en effet d’assécher 650 hectares de terrain actuellement couverts par la mer.
Cette surface sera à terme occupée par une nouvelle piste de 3 800 m de long et le système de taxiways nécessaire. Lorsqu’elle sera en service, l’actuelle piste nord (qui sera devenue centrale) sera reconfigurée pour accueillir des taxiways à ses extrémités, évitant ainsi aux appareils ayant atterri sur la nouvelle piste de la traverser.
Entre les deux, un satellite va être érigé. D’une surface de 280 000 m², il offrira 57 parkings avions, dont 34 au contact. En forme de Y, il pourra accueillir 30 millions de voyageurs par an et pourra être agrandi pour en gérer 20 millions de plus. Il abritera des boutiques, des restaurants et sa partie centrale sera aménagée en jardin. Il sera connecté au terminal 2 par un système de métro express et un système d’acheminement des bagages qui devrait permettre aux passagers de récupérer leurs valises en 20 à 40 minutes. Ce terminal 2 sera lui aussi agrandi pour se doter d’un nouveau hall arrivées et de nouveaux comptoirs d’enregistrement et postes de contrôle.
L’aéroport de Hong-Kong a réagi relativement tôt à la menace de congestion, même si l’augmentation du trafic passagers et cargo a été beaucoup plus rapide qu’il ne l’avait initialement prévu dans son plan pour 2030. Il a inauguré en 2015 deux installations majeures, un satellite « midfield » d’une capacité de 10 millions de passagers et d’une vingtaine de parkings avions et une expansion des aires de stationnement pour les appareils cargo. Il reste une zone entre les deux pistes qui sera aménagée d’ici 2021.