Dans une intervention lors du salon Arabian Travel Market, Tim Clark a fait preuve d’un certain pessimisme concernant la reprise. Selon le PDG d’Emirates, les six à neuf mois à venir resteront difficiles et il faudra attendre l’été 2021 pour retrouver « une sorte de normalité » dans les opérations. « Je ne suis pas très optimiste concernant ce qu’il va se passer entre temps. »
Chez Emirates en tout cas, les nouvelles ne sont pas très réjouissantes. Le groupe a annoncé qu’il allait réduire ses effectifs, sans préciser encore l’ampleur des mesures qui seront prises. Mais Tim Clark est résigné : « nous ne pouvons pas garder des personnes qui ne travaillent pas sur une si longue période. » Emirates espérait une reprise progressive à partir de mai mais celle-ci ne s’est pas matérialisée, d’où la nécessité de revoir la taille du groupe.
Actuellement, la compagnie fait voler 96 de ses 153 Boeing 777 (dont onze 777F) pour les besoins de ses opérations cargo. Cela contribue à protéger sa trésorerie « mais ne compensera jamais la perte des recettes passagers », alors que l’intégralité de la flotte A380 (115 appareils) et 57 Boeing 777 sont cloués au sol depuis le 25 mars.
Passée cette période difficile qui mènera à l’été 2021, la reprise devrait se matérialiser progressivement. Mais Tim Clark n’envisage pas un retour à un niveau pré-crise de la demande et du trafic avant 2023-2024. « En 2024, Emirates opérera son réseau tel qu’il était et aussi efficacement qu’avant », promet-il.